lundi 9 juillet 2012

Compte rendu de SLAM Coupe des Amériques

Vidéo de la montée du peloton Maîtes A

 Je ne parlerai pas pour Ralph, qui a très bien fait chez les Maîtes B. Ralph a su rester avec les meilleurs vendredi et samedi (une belle 17ième position en finissant bloqué dans le peloton de tête sur l'épreuve de samedi pm de 3x17km) et même chose dimanche jusqu'au 80ième km à la célèbre côte de Joy Hill...

Pour ma part, je ne peux pas être déçu, malgré les résultats en chiffres. C'est la seule course que je fais de toute l'année, j'arrive là "à froid" et le peloton y est le plus relevé de toutes les courses de l'année; y compris les championnats canadiens. Sans compter qu'il faut rempiler quatre étapes en trois jours, sans véritable support.

Prologue en montée du vendredi soir: Comme l'an dernier je reste avec le peloton jusqu'à l'approche du chemin du centre de ski. J'explose, mais je termine sans m'énerver, conscient du CLM du lendemain. Je suis parmi les derniers et Ralph et devant, les position et le temps sont inversés par rapport à l'année précédente... C'est ainsi.

CLM samedi: On a l'air fin avec nos petits vélos devant les fusées casquées. Bah! Je m'élance en tentant de tenir un 40km/hre, mais le parcours est nettement plus ondulant que les faux-plats de l'an dernier. Pourtant, Oh! Miracle! Je ne suis pas dernier. J'ai même battu quelques gars équipés de vélo et casques spécialisés. Ce sera ma petite victoire cette année...


3x17km de samedi pm. Pas vraiment un critérium, cette étape est vraiment bien dessinée avec une longue montée en escalier par le chemin Schweitzer et Scenic, suivi d'une belle descente très rapide mais pas trop technique sur Ingalls pour donner sur un bon bout de plat ondulant. Je pète le feu! Montée très confortable parmi le peloton de tête je surveille mes coéquipiers que je sais meilleurs que moi, prêt à aller chasser les échappées... Justement, sur le bout de plat, ça donne un coup devant Ralph et Mario, j'accélère et prévient Ralph de mon arrivée pour qu'il me suive et me laisse le remonter... Bang! Crevaison arrière. La caravane passe, je reste là, la main levée à attendre le dépannage neutre. On monte une roue (10 vitesses sur mon vélo 9 vitesses panaché Campy/Shimano.... Brr!) Cliqueticlac, je repart avec, pour 1/10ième de seconde l'intention de  chasser pour revenir mais je réalise qu'on roulait à plus de 45 km/hre et je ne suis que Sébastien le would be/has been... Mais abandonner n'est pas une option pour participer le lendemain, et comme il est fait mention de "time cut" d'élimination dans le règlement, je ne peux pas non plus faire le facteur pépère. Donc je roule seul, le plus vite possible pour compléter mes deux derniers tours. Tiens, il y a un vent de face sur ce bout plat... Chite.

Dimanche, 102km sur le SUPERBE parcours à l'ouest d'Abercorn  Dès le départ, on roule à presque 50 et malgré les bonnes sensations, je me rends bien compte que les efforts de la veille m'ont laissé pas mal de flouche dans les genoux. Je vais donc à l'avant à l'approche de la première montée (à 9km) pour monter plus doucement en laissant le "pack" me remonter. Ça marche. Une fois en haut, je recolle et je tente de me dire que ça va aller. Mais la seconde montée me demande un effort qui me semble trop tôt, trop vite... Déjà la troisième montée est là, et elle est solide. On est à 12km de 102 et le peloton s'éloigne. Je suis vraiment déçu et je n'y comprends rien. Fatigue? Mal mangé? Je lâche le vélo? Trois Ontariens me rejoignent et me demande de rouler avec eux pour compléter et s'aider. Pourquoi pas? Je me rends compte assez vite qu'on est que deux sur les quatre à se relayer, prendre le vent. Finalement, à 70km, après un bon relais, je me rends compte qu'il sont à 100 mètres. Les gars ont peur de la Joy Hill qui arrive au km 80. Bah! Il fait chaud, il n'y a pas d'autre chemin, aussi bien y aller. La montée sera éprouvante. 9km/hre... 10, 11, 9.... Ouch. mais c'est fait, je suis passé. Je commence à rattraper les maîtres C dont le peloton parti derrière avait passé notre quatuor (me faisant réaliser que les gars ne roulaient plus du tout!). Mais les "vieux bonhommes" ne suivent pas et je les laisse l'un et l'autre à leur triste sort sur la route désolée pour un bon 25km de vent (doux) de face en solo. Pas de gloire, pas de spectateurs, par de finish au sprint pour au moins un "même temps".

J'adore toujours mon vélo, mais les roulements en céramique, c'est de la merde. Ma roue avant est toastée, de même que mon roulement de pédalier. Je retourne donc à la mécanique.

C'est dur les courses, surtout dans cet état de sous-préparation, mais le résultat est le même que de gagner lorsqu'on met ça en perspective. J'ai complété l'épreuve. J'ai roulé avec des types qui en mangent pas mal plus que moi, mais j'ai eu beaucoup de plaisir. C'est la plus belle course au Québec.

S.LAM.



3 commentaires:

  1. PS: Oui, Louis, il y avait JS Zarha et autre John Malois, Bellerive, etc.

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  2. ha ha, on a écrit en même temps, mais ici ça va pas si vite et pas si long! Regarde, j'ai trouvé ça: même les meilleures trouvent ça très difficile:
    http://www.ottawabikes.ca/home/2012/7/9/david-gazsis-na-masters-championships-race-report.html

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  3. Ben bravo. Ça prend du guts pour aller se frotter à un tel peloton. Dommage pour la crevaison. A voir le résultat j'avais crains la blessure.

    Et comme tu le dit si bien ils en mangent plus que toi et moi ensemble. Les deux gars que je connais bien dans les A (Marc Flageole et Dominic Chalifoux) en mange 15 - 20 hrs par semaine.

    A chacun son plaisir.

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